Par Kern Grand-Pierre - Directeur général du journal bimensuel Haiti Infos publié à New York.
Le séisme dévastateur du 12 janvier dernier occupe encore nos esprits et fait parfois verser des larmes aux plus endurcis. Comment ne pas se sentir concernés devant une pareille hécatombe même six mois plus tard, sachant que les séquelles de cette destruction massive sont plus présentes que jamais dans cette Haïti où, semble-t-il, la vie et la mort se côtoient quotidiennement dans un environnement lugubre et kafkaïen dont l'horreur dépasse l'imagination?
On aura beau discourir sur l'incompétence de ce gouvernement qui ne gouverne rien et sur l'indifférence des acteurs principaux plus motivés par le potentiel des milliards de dollars venant de la communauté internationale que par la recherche de solutions fiables pour un million sept cent mille de nos frères et soeurs qui dorment à la belle étoile sous des tentes de fortune faites de draps fins et de boîtes en carton...
On aura beau discourir sur l'irresponsabilité des uns et des autres dans ce pays meurtri, la nation s'enlise jour après jour dans une situation de tutelle à peine voilée où ceux qui décident de notre avenir en tant que peuple libre et indépendant ne sont plus des nationaux, mais une camarilla de profiteurs de tous bords et de tous poils, avec en tête 15 000 ONG pour la plupart utiles et incontournables, mais parfois opportunistes et condescendantes.
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